Influenza aviaire : demande de prise en compte de la spécificité des élevages périgourdins

Depuis la première vague d’influenza aviaire qui avait touché la Dordogne en 2015, des protocoles sanitaires drastiques ont été mis en place pour éviter toute nouvelle crise.

En lien étroit avec les filières longues et courtes de l’élevage avicole et en collaboration avec les services de l’Etat, le Conseil départemental de la Dordogne a mis en oeuvre un plan pluriannuel d’accompagnement financier pour adopter des mesures de biosécurité. Les circuits de transport ont été rationalisés et sécurisés, notamment via l’aménagement de plateformes de désinfection des véhicules.

Cette stratégie, qui permet de concilier exigences sanitaires et viabilité économique, a fait ses preuves, puisque la Dordogne a été épargnée par les derniers épisodes d’influenza aviaire.

Aujourd’hui, suite à la multiplication des foyers d’influenza aviaire dans les départements des Landes et du Gers, le gouvernement envisage d’imposer un confinement généralisé des palmipèdes et volailles dans l’ensemble des élevages français, afin d’éviter la propagation de l’épizootie en leur sein.

Pour le Conseil départemental de la Dordogne, cette mesure de confinement général à l’échelon national ne tient pas compte de la spécificité des élevages avicoles périgourdins, qui sont conduits en circuit-court, avec un modèle autarcique et sous signe de qualité.

C’est la raison pour laquelle le président du Conseil départemental Germinal PEIRO a écrit au ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien DENORMANDIE, pour attirer son attention sur le caractère non approprié aux conditions d’élevage en Dordogne d’un confinement généralisé et pour lui demander, au contraire, de mettre en oeuvre une stratégie sanitaire territorialisée.

Il l’a également invité à venir en Dordogne pour constater de lui-même les spécificités de l’élevage périgourdin.