Communiqué
Réaction du Président du Conseil départemental Germinal Peiro à la disparition Robert Badinter
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« Avec la disparition de Robert BADINTER, c'est une page de notre histoire qui se tourne.
Par sa hauteur de vue, par son éloquence, par ses combats, notamment contre la peine de mort dont il fut l’artisan de l’abolition, contre les discriminations qui frappaient les homosexuels, contre l’antisémitisme, l’homme a marqué la vie politique et sociale de notre pays.
Courage, sincérité, fidélité à ses convictions, persévérance dans l'action, sont les autres mots qui me viennent à l'esprit pour définir Robert BADINTER.
Toute sa vie, il se sera engagé en faveur de la dignité humaine, pour les droits et les libertés, que ce soit comme avocat, comme garde des Sceaux et ministre de la Justice de François MITTERRAND ou en tant que président du Conseil constitutionnel, de 1986 à 1995.
Il mena ses combats avec force et ardeur, n’hésitant pas à aller à contre-courant de l’opinion majoritaire. Je n'oublie pas qu’il fut ainsi le ministre le plus détesté du Gouvernement au début des années 80, avant de susciter, au soir de sa vie, l’admiration du plus grand nombre de nos compatriotes.
J’ai eu le privilège de rencontrer cet homme à l’esprit brillant à plusieurs reprises. Je me souviens notamment d’un rassemblement d’élus socialistes, il y a un peu plus de 20 ans, devant lesquels il avait retracé l’histoire de la loi d’abolition. La justesse de son propos en faveur de la vie humaine avait profondément ému tout son auditoire.
C’est aujourd’hui à l’homme de convictions, épris de justice, que je rends hommage ».
Germinal PEIRO
Président du Conseil départemental de la Dordogne